Découverte de la planète

Saturne est visible à l’œil nu. Elle est donc visible pour l’humanité depuis toujours. Sa première observation au télescope a été réalisée en 1610 par Galilée.

Caractéristiques physiques

Phénomènes atmosphériques

Saturne étant une planète gazeuse, son atmosphère se confond avec la planète elle-même. On considère comme sa “surface” la couche de son atmosphère où règne une pression égale à la pression rencontrée à la surface de la Terre, à savoir 1 bar (ou 100 kPa). Il est possible qu’elle possède un petit noyau solide de fer et de nickel extrêmement chaud en son centre, bien plus petit que celui de Jupiter, mais cela n’est pas prouvé. 

Comme sur Jupiter, les nuages, les vents rapides et les tempêtes sont visibles sous la forme de fines bandes de couleurs différentes sur Saturne. Les vents peuvent atteindre 1800 km/h dans la couche la plus éloignée du noyau, au niveau de l’équateur. Le point reconnaissable de Saturne, appelé “jet stream”, est un vent violent hexagonal et ondulé atteignant 322 km/h, situé au niveau de son pôle Nord, avec une énorme tornade en son centre, phénomène atmosphérique unique au sein du Système Solaire. Enfin, il y a des aurores sur la planète, qui ne seraient pas causées par le vent solaire, ce qui suscite encore des questionnements.

Anneaux

Le système d’anneaux emblématique de Saturne s’étend tout autour de la planète sur une distance comparable à la distance Terre-Lune, soit environ trente fois le diamètre terrestre, et est épais d’une vingtaine de mètres. Il existe des milliers de petits anneaux, regroupés en trois anneaux principaux, qui tournent à des vitesses différentes autour de la planète. Quatre autres anneaux moins visibles ont été découverts plus récemment. Tous les anneaux sont composés de morceaux de glace et de roche qui peuvent atteindre la taille d’une maison. 

Satellites

Saturne possède 82 satellites naturels, dont 53 confirmés et 29 en attente de l’être.

Sur l’un d’entre eux, Encelade, la présence de volcans de glace desquels surgissent des geysers de vapeur d’eau a été constatée. Titan, un autre de ses satellites, est le deuxième plus gros satellite du Système Solaire et le seul à posséder une atmosphère, qui atteint 100 km de haut. Sur ce dernier a récemment été découvert un cycle du méthane, avec de grands lacs de méthane liquide, des nuages et des précipitations. 

Recherche de vie

En raison de ces conditions extrêmes de température et de pression, ainsi que la volatilité de ses composants, il est trop difficile, pour une forme de vie de se développer sur Saturne. En revanche, deux de ses satellites, Encelade et Titan, sont des candidats potentiels pour accueillir la vie. Le premier parce qu’il est recouvert d’un océan d’eau abrité par une épaisse croûte de glace, et le second grâce à son épaisse atmosphère. 

Missions spatiales

Jusqu’à maintenant, 4 missions ont étudié Saturne.

La première, Pioneer 11, est une mission de survol qui a atteint la planète en 1979. Elle a permis la découverte d’un anneau supplémentaire, ainsi que deux nouvelles lunes. Elle a aussi procédé à l’étude de la magnétosphère de Saturne et à une mesure de la température de Titan, à priori trop froide pour permettre la vie.

La seconde, Voyager 1, s’est approchée de Saturne en 1980. Elle a procédé à un survol de Titan, permettant de mesurer la température du satellite et d’étudier sa composition atmosphérique. Bien que Titan abrite des molécules organiques, sa température est estimée trop froide pour accueillir la vie. La sonde a également observé d’autres satellites, Mimas, Dioné et Rhéa.

La troisième sonde, Voyager 2, a atteint Saturne en 1981. Équipée de meilleures caméras que Voyager 1, elle a permis d’étudier l’atmosphère de Saturne plus précisément, ainsi que les variations de température.

Enfin, la mission Cassini-Huygens est la seule à s’être placée en orbite autour de Saturne. La sonde a commencé à orbiter autour de la planète en 2004 et en 2005, l’atterrisseur Huygens s’en est détaché pour se poser à la surface de Titan. L’orbiteur Cassini a quant à lui continué d’acquérir des données sur Saturne et sur ses satellites à proximité jusqu’en 2017.

Saturne dans la culture

Saturne a inspiré de nombreuses œuvres, que ce soit en littérature, au cinéma ou en musique.

Dans l’œuvre de Voltaire, Micromégas (1752), la planète est décrite comme ayant des habitants géants de deux kilomètres avec une espérance de vie de 15 000 ans. A l’époque, Uranus et Neptune n’étaient pas connues, Saturne était donc considérée comme la planète la plus éloignée du Système Solaire. De plus, son caractère gazeux impliquant l’absence de toute surface solide n’a été révélé que plus tard. Les œuvres de science-fiction ont évolué en conséquence. On trouve par exemple des villes flottantes dans l’atmosphère de Saturne dans Accelerando de Charles Stross (2005). 

Saturne apparaît également en musique. Elle est le thème du cinquième mouvement, Saturne, celui qui apporte la vieillesse, de l’œuvre The Planets, composée et écrite par Gustav Holst entre 1914 et 1916.