L’essentiel
2 Vénus

Origine
du Nom
Vénus vers Pluton
Vénus vers Soleil
Vénus est le troisième objet le plus brillant visible à l’œil nu, après le Soleil et la Lune. Elle est donc visible pour l’humanité depuis toujours. Sa première observation au télescope a été réalisée en 1610 par Galilée, physicien italien qui a construit la première lunette astronomique stable en 1609.
Bien que Vénus ne soit pas la planète la plus proche du Soleil, c’est la planète la plus chaude du Système Solaire. Son atmosphère est 90 fois plus épaisse que celle de la Terre et est composée à 96,5% de CO , un gaz reconnu pour capturer la chaleur du Soleil par effet de serre. Les conditions de température et de pression qui règnent à la surface de Vénus suffiraient à faire fondre du plomb. D’épais nuages composés d’acide sulfurique (H2SO4) cachent sa surface en permanence et provoquent des retombées de pluies acides qui s’évaporent avant même de toucher le sol. Pour ne rien arranger à cet environnement très hostile, Vénus posséderait plus de volcans que la Terre, et la foudre y serait plus fréquente que sur notre planète. Enfin, Vénus est l’objet de vents très violents (plus de 360 km/h) hauts dans les nuages.
Vénus et la Terre sont comparables en masse et en volume, mais aussi en termes de composition et d’évolution géologique : les éléments de leur noyau se retrouvent dans les mêmes proportions et des phénomènes de volcanisme et de subduction semblent avoir lieu sur Vénus, comme nous les connaissons sur Terre. Cependant, les deux jumelles ont eu des évolutions atmosphériques divergentes, pour donner deux mondes complètement différents de nos jours (cf Phénomènes atmosphériques).
L’atmosphère de Vénus est irrespirable et les conditions extrêmes qui règnent à sa surface ne permettent pas l’apparition de la vie. Cependant, autour de 50-60 km d’altitude, les conditions de température et de pression sont comparables à celles de la surface de la Terre. Les chercheurs pensent donc qu’une vie microbienne serait possible à cette altitude.
De nombreuses missions ont été envoyées vers Vénus.
Parmi elles, nous pouvons retenir Mariner 2, qui a effectué le premier survol de la planète, révélant un environnement très hostile à la vie (cf Phénomènes atmosphériques).
Il y eût aussi les missions soviétiques Venera 7 (1970) et Venera 8 (1972), les premières à se poser à la surface de Vénus. Elles ont permis d’obtenir les premières données sur la surface de la planète, notamment sa température et sa pression. Les missions Venera suivantes, de 9 à 12, ont étudié la composition de l’atmosphère et des roches vénusiennes.
Quant à la NASA, elle a lancé Pioneer Venus Orbiter en 1978, une sonde qui, placée en orbite autour de la planète, a permis de cartographier la quasi-totalité de sa surface. Elle a aussi permis d’étudier les vents dans l’atmosphère de la planète. La NASA a également envoyé la sonde Magellan en 1989, qui a offert une cartographie complète et précise de la surface, révélant d’ailleurs la présence de milliers de volcans et l’absence de tectonique des plaques. Près de vingt ans plus tard, en 2006, la mission Venus Express a été placée en orbite autour de la planète et a permis d’obtenir des données sur sa structure, son atmosphère et la chimie qui s’y opère.
Enfin, la sonde japonaise Akatsuki, placée en orbite en 2015, avait pour objectif d’étudier l’atmosphère et la météorologie de la planète.
Pour ce qui est du futur, la NASA a deux missions en prévision, VERITAS et DAVINCI, qui devraient être lancées en 2029. L’objectif de VERITAS est d’effectuer une cartographie de la planète et celui de DA VINCI est d’étudier son atmosphère.
Vénus est communément surnommée “L’Etoile du Berger”. Ce nom, aujourd’hui impropre car il s’agit d’une planète et non d’une étoile, lui a été donné car elle est extrêmement brillante en raison des gaz chaud qui y règnent. Elle est facilement visible le matin, à l’est et avant l’aurore ou le soir, à l’ouest après le crépuscule. Les bergers en tenaient compte pour aller et venir des pâturages.
Par ailleurs, Venus a inspiré de nombreuses œuvres, que ce soit en littérature, au cinéma ou en musique.
Plusieurs œuvres de science-fiction imaginent des moyens de contrer les conditions très hostiles de Vénus pour y faire vivre des humains, comme dans Vénus des rêves et Vénus des ombres (1986 et 1988) de Pamela Sargent.
Vénus apparaît également en musique. Alain Baschung a composé la chanson Vénus, dédiée à l’Etoile du berger et à son rôle de guide. La planète est également le thème du deuxième mouvement, Vénus, cellui qui apporte la paix, de l’œuvre The Planets, composée et écrite par Gustav Holst entre 1914 et 1916.
Enfin, en peinture, Vénus est représentée entourée de blanc et proche du cyprès sur le célèbre tableau La Nuit étoilée de Vincent Van Gogh (1889).