L’essentiel
1 Mercure

Origine
du Nom
Mercure vers Pluton
Mercure vers Soleil
Mercure est difficile à observer, du fait de sa proximité avec le Soleil qui la fait se perdre dans l’éblouissement de l’étoile. Cependant, elle est visible à l’œil nu à l’aube et au crépuscule, elle est donc connue de l’humanité depuis toujours. Sa première observation au télescope a été réalisée en 1610 par Galilée, physicien italien qui a construit la première lunette astronomique stable en 1609. Le premier physicien à avoir observé un passage de Mercure devant le Soleil à l’aide d’instruments optiques est Pierre Gassendi, en 1631.
Mercure ne comporte pas d’atmosphère, il n’y a donc ni nuage ni vent sur cette planète. On dit cependant qu’elle possède une exosphère, composée de dioxygène, de sodium, de dihydrogène, d’hélium et de potassium. Cette exosphère est par conséquent irrespirable pour les humains. A cause de sa proximité avec le Soleil, Mercure subit des températures extrêmes, qui oscillent entre 430°C le jour et -180°C la nuit et des radiations solaires très importantes. Avec son obliquité très faible, Mercure n’a pas de saisons. Enfin, bien que la force du champ magnétique de Mercure à la surface corresponde à 1% de la force du champ magnétique terrestre, celui-ci interagit avec le vent solaire pour former d’importantes tempêtes magnétiques.
Le noyau de Mercure, constitué principalement de fer, a un rayon qui représente 85% du rayon de la planète, tandis que l’enveloppe externe n’est épaisse que de 400 km. Pour cette raison, Mercure est la deuxième planète la plus dense après la Terre. De plus, comme la surface de la Lune, la surface de Mercure est criblée de cratères d’impacts provoqués par des astéroïdes et des comètes. Or, plus une surface est cratérisée, plus elle est ancienne, ce qui signifie que la surface de Mercure a très peu évolué depuis sa formation, tout comme celle de la Lune.
Fait intéressant, les cratères de Mercure sont nommés d’après des artistes célèbres décédés. On trouve ainsi à la surface de Mercure des cratères portant le nom de compositeurs de musiques, comme Bach, Chopin, Mozart et Vivaldi, de peintres comme Degas, Dali, Picasso ou encore Van Gogh, d’écrivains comme Cervantes, Goethe et Hugo, d’architectes comme Gaudi, de sculpteurs comme Michelangelo, ou de dessinateurs d’animations comme Disney.
Il n’y a eu que trois missions spatiales vers Mercure.
La première, Mariner 10 (1974) était une mission de survol. Elle a servi à cartographier en partie la surface de la planète et la découverte de son champ magnétique.
La deuxième mission, Messenger, a été lancée en 2004 et est restée en orbite autour de Mercure de 2011 à 2015. Cette mission a permis de cartographier complètement la surface de la planète, d’étudier son champ magnétique et les caractéristiques de son noyau, ainsi que la composition chimique de la surface et de l’exosphère.
Enfin, la troisième mission, BepiColombo, a été lancée en 2018 et son arrivée est prévue pour 2024 ou 2025. Son objectif est de se placer en orbite autour de Mercure pour étudier la surface de la planète, son champ magnétique, son exosphère, et déterminer la nature du noyau.
Mercure a inspiré plusieurs œuvres, que ce soit en littérature, au cinéma ou en musique.
La colonisation de Mercure par les humains fait l’objet de nombreuses œuvres de science-fiction. Ainsi, dans des nouvelles de Kim Stanley Robinson, une ville sur rails fait le tour de Mercure au niveau de l’équateur en suivant la vitesse de rotation de la planète. Cela permet aux habitants de toujours rester dans une zone non exposée au Soleil et donc de ne pas subir les radiations qu’il émet.
Mercure apparaît aussi en musique. Elle est le thème du troisième mouvement, « Mercure, le messager ailé« , composée et écrite par Gustav Holst entre 1914 et 1916.